Julien, musicien volant : tracer des ponts

Musicien volant… c’est un rêve de gosse, une lubie de fin de soirée, une réplique pour un personnage de dessin animé. Pour lui, c’est le réel. Julien est saxophoniste et tromboniste, sauf qu’il joue la tête en bas, suspendu sur une sangle tendue à 1000 mètres au-dessus du vide entre deux falaises, accroché à une montgolfière, un pont ou au clocher d’une église.

C’est à presque 40 ans que ce père de deux enfants est devenu acrobate. Il  a su réunir en une discipline son amour de la nature, du sport et de la musique. Pour ça, il a su investir chaque domaine et sortir du cadre, en explorant toutes les possibilités.

Loin de la performance, Julien et ses acolytes ont su préserver leur capacité d’émerveillement et invitent les publics qu’ils rencontrent à faire de même. Dans un monde de l’hypersécurité et de l’angoisse du lendemain, ils réhabilitent le risque. Pas comme des inconscients, car leur travail demande préparation, précision et anticipation.

Entre le village cosmopolite où il vit, la rivière où tout a commencé, une séance de planche à bascule, Julien partage sa vision de ce qui est bien plus qu’un métier, bien autre chose qu’un hobby : une manière de vivre.

Il nous rappelle ce que peut vouloir dire être vivant : préserver notre capacité à nous émerveiller, se dire pourquoi pas, embrasser toutes les rencontres. Ne pas se contenter du monde tel qu’il est, mais tisser des ponts, au-dessus du vide, pour tracer un autre monde possible.

Pour diffuser le portrait complet dans le cadre des veillées de Sarah Roubato, contactez-moi en cliquant ici

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  • […] En musique, l’art de l’improvisation est basé sur une connaissance absolue des règles d’harmonie, de rythme, de style. À partir de cette connaissance et dans ce cadre, se négocie une liberté qui tient toujours compte des contraintes imposées par la présence des autres, le but n’étant pas de faire quelque chose de beau en soi et pour soi, mais de participer à quelque chose de beau collectivement. C’est une capacité de réagir à un accident rythmique ou mélodique, pour en faire un élément de langage et l’intégrer à sa phrase, sans jamais perdre de vue comment cette phrase s’intègre au langage commun. C’est l’acceptation de ne pas savoir où l’on va, de n’avoir aucune idée de ce que l’autre va faire, d’être attentif en permanence à toutes les possibilités. […]

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